L’île aux fleurs : Le chaos d’un monde filmé avec ironie

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L’Île aux fleurs (titre original : Ilha das Flores) est un court métrage documentaire brésilien réalisé par Jorge Furtado en 1989.

 

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Douze minutes ; c’est le temps durant lequel nous suivons le parcours d’une tomate, depuis sa production dans la plantation de M. Suzuki, jusqu’à son point d’arrivée à la décharge publique de l’île aux Fleurs…

« L’Île aux fleurs, c’est le chaos d’un monde filmé sur fond d’ironie et de lucidité pessimiste. Le film nous montre comment nos déchets aboutissent à la décharge publique, sur l’île aux fleurs, là où les autochtones les plus pauvres fouissent les ordures après les porcs pour y trouver quelque nourriture. Rien à voir avec un pensum tiers-mondiste plein de bons sentiments. La charge est d’autant plus forte qu’elle s’inscrit dans le normal, la vérité, la logique, le cours du monde, décrit avec cet humour qui est, comme chacun sait, la politesse du désespoir. Et la dénonciation est d’autant plus efficace que l’horreur n’est pas dite mais nous saute à la gorge. »

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Bref, direct et percutant, l’île aux fleurs est un documentaire implacable qui vous laissera avec un dégout dans la bouche et dans l’âme.

 

Astucieux mélange d’images vintage et de collages amateurs, L’île aux fleurs endort notre méfiance par son rendu visuel « bon enfant » et sa trame narrative d’une facture proche de la comptine, répétant continuellement les mêmes éléments mais en complexifiant l’ensemble à chaque fois un peu plus.

Le pire reste ce sentiment de fatalité implacable qui s’abat à la fin. Quelles sont les alternatives à ce système, si bien rodé, si bien adapté à notre confort de vie « à l’Occidentale » ? Finalement, tout le monde préfère fermer les yeux sur ces dommages collatéraux « négligeables ».

Alors vous arrêterez peut-être d’acheter des tomates un jour ou deux dans votre supermarché, mais vous achèterez autre chose… En sachant pertinemment que la tomate n’est pas un cas isolé.

 

 

Sources : wikipedia.org / senscritique.com

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